MÉTHODOLOGIE D’APPROCHE DE L’ONIL.
I PRÉAMBULE
La filière lait demeure l’une des filières les plus complexes en raison du nombre importants d’intervenants et de l’ampleur des contraintes qu’elle rencontre dont nous pouvons citer :
- Le climat semi aride à aride du pays et l’insuffisance des ressources hydriques qui ne permettent pas une production abondante d’herbes vertes et de fourrages.
- Le caractère hors sol des élevages et l’insuffisance des terres exclusivement réservées à l’activité.
- La typologie des élevages avec une majorité d’exploitation de petites tailles qui disposent de moins de 10 Vaches laitières
- Les potentialités génétiques avec une répartition de 1/3 VL moderne et 2/3 entre race locale et croisée et avec des rendements laitiers modestes.
- L’absence des pépinières de génisses pour le repeuplement des exploitations .
- L’insuffisance de certains intrants notamment les semences fourragères de légumineuses et leurs chertés.
A ceux la s’additionnent certaines insuffisances purement technique de gestion zootechnique, sanitaire et de gestion financière de l’exploitation et de management, ainsi que d’autres contraintes d’ordre organisationnelle.
Certaines contraintes économiques sont en relation avec la politique sociale du pays, tel que l’application du prix administré qui, malgré les primes de soutiens à la production, a une grande influence sur le marché du lait cru local ainsi que l’impact de la mise sur le marché de matières premières laitières importées pour la production de certains laits de consommation et de dérivés qui doit être étudier et redéfini pour permettre de prendre les mesures nécessaires pour protéger le revenu des éleveurs laitiers .
II MÉTHODOLOGIE D’APPROCHE DE L’ONIL.
La démarche que nous proposons s’appuie principalement sur une approche purement humaine pour améliorer les systèmes d’exploitation et de revenu des éleveurs laitiers suivi avec un objectif d’accroitre les niveaux de production à court et moyen terme.
Il s’agit d’une part de protéger les systèmes de production existants et d’axer les efforts sur la valorisation du patrimoine et du potentiel existant pour multiplier par deux le niveau de production actuel dans un délais qui n’excédera pas (05) cinq ans par des actions d’appui conseil de proximité pour l’amélioration des techniques d’élevage.
Et d’autre part, favoriser l’émergence d’un système intensif de production avec des typologies de plus 100 têtes par ferme jusqu’au grandes fermes intégrées.
L’ONIL tente de faire converger les efforts de tous les acteurs intervenants dans la filière vers le même objectif de faire participer les professionnelles de la filière, les structures d’appui technique et scientifique ainsi que les structures d’appui administratif et financier pour réunir toutes les conditions qui permettent de relever le défi de l’autosuffisance par l’augmentation des niveaux de production , par la structuration de la filière et par l’appui technique de nos producteurs
2.1. Favoriser l’émergence du système intensif de production du type grande ferme intégrée
C’est ce système qui pourra répondre rapidement aux besoins de la population avec un impact très important sur l’accroissement du niveau de la production laitière nationale, d’autant plus que l’exploitation de ces fermes générera un cheptel à haut potentiel génétique et contribuera à l’alimentation du marché en génisses et en reproducteurs pour les autres systèmes d’élevages laitiers et / ou de viandes.
Il est mentionné ci-dessous à titre indicatif, une simulation sur les niveaux de production qui pourront être atteint par des fermes intégrées avec différentes variantes de typologies d’élevages de vaches laitières calculés sur la base d’un rendement moyen minimum de 6 000 litres / VL / lactation (soit 20 litres/VL/jour) et qui pourront couvrir tous les besoins du pays en lait de consommation et en produits dérivés (05 Milliards de litres) sans recourir à l’importation et ce dés leurs installations
Simulation sur le nombre de fermes intégrées nécessaires pour produire 05 Milliards de litres | ||||
VL par ferme | Nbre de fermes | Prod litres / ferme/an | ||
fermes avec un effectif de |
20 000 |
têtes /ferme |
43 |
120 000 000 |
fermes avec un effectif de |
15 000 |
têtes /ferme |
57 |
90 000 000 |
fermes avec un effectif de |
10 000 |
têtes /ferme |
86 |
60 000 000 |
fermes avec un effectif de |
9 000 |
têtes /ferme |
96 |
54 000 000 |
fermes avec un effectif de |
5 000 |
têtes /ferme |
172 |
30 000 000 |
Le choix de l’acquisition du cheptel de départ par le recours à l’importation reste incontournable, eu égard à l’absence d’un noyau génétique et en l’absence de pépinières de génisses capables de produire un nombre aussi important de productrices, d’où la nécessité d’étudier la possibilité de promouvoir des investissements pour la création de ces fermes en partenariats entre des investisseurs locaux et étrangers.
L’atteinte de cet objectif reste dans les conditions actuelles difficiles à atteindre dans le cours terme en raison de l’insuffisance de l’offre en génisses pleines à l’échelle mondiale (un facteur limitant), mais cette option demeure faisable à moyen et long terme à condition que nous prenions toutes les mesures nécessaires pour faciliter l’implantation sur le terrain des investisseurs (locaux et étrangers) et de leurs réunir toutes les conditions nécessaires .
- 2. Protéger tous les systèmes de production existant dans le pays
Il s’agit de protéger et de valoriser au mieux les deux principaux systèmes existants actuellement
- 2.1 Les Systèmes extensif à semi intensif
Qui englobent environ les 2/3 de l’effectif total en vache laitières, ils sont constitués par des vaches de race locale et des croisées, ils sont conduits en majorité en hors sol avec des revenus issus principalement de l’engraissement et de la production de viandes rouges, ces systèmes en raison de la faiblesse des rendements laitiers considèrent la production laitière comme une source de revenus secondaire malgré qu’elle engendre des revenus non négligeables pour les ménages ruraux.
Malgré la faible marge de progression que peuvent avoir ces élevages en matière de développement, la préservation sanitaire de leurs cheptels doit être permanente pour préserver la santé des animaux et par conséquence la santé humaine.
- 2.2 Le Systèmes semi intensif à intensif (1/3 de l’effectif total) composé des races bovines laitières généralement importées, ils sont la cible prioritaire du développement et l’appui conseil technique de proximité, ils disposent d’un potentiel non négligeable qui leurs offre une importante marge de progression, la valorisation de ce potentiel pourra faire multiplier par deux leurs niveaux de production à cours et moyen terme.
Ce sont ces systèmes qui seront la cible du programme de développement proposé par l’ONIL, il s’agit d’optimiser les moyens disponibles d’intervention sur le terrain et d’être le plus efficace possible pour faire progresser ces élevages par un encadrement technique de proximité des exploitations.
III DEMARCHE D’INTERVENTION DES ÉQUIPES DE L’ONIL
L’Appui proposé par l’Office se base sur une approche de proximité purement humaine (socio économique) avec des interventions d’équipes pluridisciplinaires au niveau des exploitations laitières pour un appui-conseil directe et un suivi évaluation quasi permanent de la progression des techniques d’élevages et de la production laitière.
Ces équipes interviendront sur terrain selon les étapes citées ci-dessous, ils s’occuperaient au préalable de la structuration de la filière à partir de la base et favoriseraient sa prise en charge en appuyant sur la création des coopératives et des associations interprofessionnelles opérationnelles représentatives.
Chaque équipe est composé de :
- Un directeur (Agronome ou Vétérinaire)
- Un spécialiste en production laitière. (Zootechnicien)
- Un ingénieur en production fourragère.(Phytotechnicien)
- Un vétérinaire chargé de l’aspect santé animale
- Un assistant administratif et financier.
Cette démarche suppose en parallèle un appui permanent des instituts techniques concernés (ITELV CNIAAG ITGC INMV INVA ….) qui devront être eux même renforcer pour appuyer les équipes de terrain et jouer pleinement leurs rôles chacun en ce qui le concerne et notamment en matière de :
- Disponibilités et de production des semences de base des cultures fourragères telles que les légumineuses. (reconstitution de la pyramide de production de semences fourragères)
- Disponibilité des semences génétiques sexées femelle de haute qualité génétiques avec la création de pépinières de reproducteurs et de génisses pour ne plus recourir aux importations (reconstituer notre propre noyau génétique)
- D’assurer la meilleure couverture sanitaire possible du cheptel avec l’appui des instituts de médecine vétérinaire et des services vétérinaires des Directions de l’Agriculture de wilaya pour préserver notre patrimoine local
L’urgence réside dans la mise en place par l’Office de ces équipes d’appui au niveau de tous les bassins laitiers du pays.
3.1 Les étapes d’intervention de l’ONIL
3.1.1 Première étape : Etude des potentialités du bassin laitier
Etude de l’environnement du bassin (climat, population , infrastructures laitières , réseau routier……)
Statistique détaillées de toutes les potentialités existantes
Lancement des enquêtes de proximités socio-économique des exploitations laitières
Identification de tous les systèmes de productions existants
Identification des systèmes de revenus des ménages des exploitants
Mettre en exergue les forces et les faiblesses du bassin laitier
Etude et évaluation des marges de progressions possibles en matière d’amélioration du niveau de production par exploitation laitière et ciblage des fermes potentielles.
3.1.2 Deuxième étape : Structuration de la filière à partir de la base
Organisation des éleveurs en groupes d’intérêts commun ( GIC / association / coopérative …) Sensibilisation et encadrement des professionnels pour l’instauration d’une démarche participative consultative entre tous les acteurs de l’interprofession avec les objectifs suivants :
La préservation de l’activité et de la filière
La préservation de leurs intérêts.
L’intensification de production laitière
La valorisation de leurs productions.
La protection de leurs revenus.
Le renforcement de leur pouvoir de négociation.
3.1.3 Troisième Etape : Appui Conseil de proximité directe
- a) Appui Conseil de proximité A titre individuel
Enclencher les activités d’encadrement (Appui Conseil) de proximité individualisé en fonction des besoins identifiés de l’exploitant et assurer un suivi évaluation sur l’application des orientations et des résultats obtenus en matière d’accroissement des niveaux de production.
Le suivi évaluation périodique du respect des orientations techniques et leurs impacts avec l’objectif de procéder aux réajustements nécessaires en fonction des besoins.
b) Appui Conseil par groupe
Organisation d’ateliers techniques spécifiques, de regroupements, de formations Vulgarisation sur diverses thématiques en fonction des besoins réels exprimés par les producteurs.
Coordination avec toutes les institutions (Techniques, Administratives, Interprofessionnelles, Financières, Transformateurs …) pour l’encadrement de la filière de l’Amont à l’Aval.
Les autres éleveurs de la wilaya sont conviés à participer aux ateliers par le biais des DSA et des chambres de l’agriculture.
3.2 Choix des zones potentielles et les perspectives d’extension et de la généralisation de l’expérience d’appui de l’ONIL
3.2.1 Classification des zones de production
La Classification des zones laitières détaillée ci-dessous se base sur les niveaux de production obtenus (durant l’exercice 2017) et selon leurs potentialités Agro climatiques, dans l’objectif d’une part d’orienter nos efforts d’appui-conseil pour la valorisation des potentialités existantes vers les zones les plus appropriées et d’autre part de promouvoir les investissements et la création de fermes intégrées.
Groupe 1 : onze (11) Wilayas dont la Production laitière annuelle est Supérieure à 100 millions de litres : (principaux bassins laitiers)
Sétif, Tizi-Ouzou, Sidi Bel Abbes, Skikda, Mila, Batna, Médéa, Souk Ahras, Tiaret Tlemcen, Oum El Bouaghi.
Groupe 2 : Treize (14) Wilayas dont la Production laitière annuelle entre 50 et 100 millions de litres :
El Tarf, Guelma, Constantine, Jijel, Bordj Bou Arreridj, Bouira, Boumerdes, Blida, Ain Défla, Chlef, Relizane, Mostaganem, Mascara, et Ain Temouchent.
Groupe 3 : Cinq (05) Wilayas qui disposent de potentialités agro climatiques favorables à l’élevage Bovin mais dont la Production laitière annuelle est inférieure à 50 millions de litres ils s’agit des wilayas de : Annaba, Bejaia, Alger, Tipaza, et Oran.
Groupe 4 : Huit (06) Wilayas dont la Production laitière annuelle entre 50 et 100 millions de litres situées en zones semi-arides à agropastorales : Tébessa, Djelfa, El Bayadh, , Laghouat, Naama, et M’Sila.
Groupe 5 : Douze (12) Wilayas dont la Production laitière annuelle est inférieure à 50 millions de litres qui ne disposent pas ou qui disposent de faibles potentialités agro climatiques favorables à l’élevage Bovin laitier en intensif : El oued, Biskra, Khenchela, Ghardaïa, Tissemsilt, Saida, Bechar, Adrar, Tindouf, Ouargla, Illizi et Tamanrasset.
3.2.2 Renforcement des structures d’appui au développement de l’ONIL
A la lumière des résultats encourageant obtenus par les trois premières équipes déjà engagées sur le terrain depuis 2012 , qui opèrent au niveau des wilayas de Relizane , Blida et Souk-Ahras et au regard des besoins exprimés et des potentialités que recèlent certains pôles laitiers.
L’intégration des approches de proximité d’appui-conseil a permis à l’office de capitaliser des acquis auquel il était souhaitable de pérenniser l’expérience au profit des éleveurs, soucieux d’une meilleure prise en charge de la problématique de leurs activités et en attente de solutions techniques, institutionnelles ou organisationnelles les plus adaptées.
Il est indiqué d’entrevoir la possibilité de consolider cette assise, au moyens d’un financement spécifique. La réalisation par la Division d’appui en charge de cet axe de développement reste donc tributaire d’une affectation budgétaire conséquente.
La logique d’intervention à travers cette approche se veut être aussi territoriale, intégrée à l’ensemble de la filière et non seulement à l’acte de production et requiert des évaluations et des innovations permanentes, notamment sur le plan méthodologique.
Les programme de l’office en matière de développement se décline ainsi par la mise en place et la conception d’un ensemble d’actions d’accompagnement des élevages, mais également sur d’autres volets ayant trait à l’organisation professionnelle, l’amélioration sur diverses composantes techniques des élevages, la mise en place d’outils de suivi de différents indicateurs d’impact ou la contribution à une meilleure structuration de la filière, selon les étapes citées précédemment.
Dans le présent rapport, nous estimons les besoins en moyens humains dans le cadre d’un déploiement plus affirmé des services en charge de l’appui au développement au niveau de la Direction Générale de l’ONIL et le renforcement des structures d’encadrement déjà déployées sur le terrain, ainsi qu’une estimation des dotations nécessaires des moyens à mettre en œuvre pour une l’extension de ce dispositif d’accompagnement sur dix (10) nouveaux bassins laitiers.
- a) Au niveau de la Direction d’Appui aux Elevages et à la Production Laitière (DAEPL):
La Direction d’Appui aux élevages et à la Production laitière s’articule autour de quatre départements en charge de la mise en place et du suivi de programmes de développement de la filière laitière, se consacrant aux principales composantes de l’élevage bovin laitier et ce à travers :
- Le Département de l’Alimentation du cheptel
- Le Département de la Reproduction et l’Elevage des Génisses.
- Le Département de la gestion zootechnique des troupeaux.
- Le Département de la formation et de la Vulgarisation.
- Description des objectifs et des missions de la direction :
La concrétisation des missions assignées aux services de la Direction d’Appui aux élevages doivent répondre aux objectifs de l’amélioration des conditions de production et de productivité des élevages laitiers, par l’appui des groupes de terrain dans l’accompagnement des acteurs dans les programmes de développement spécifiques avec notamment comme objectifs de :
- Assurer une alimentation économique et rationnelle des cheptels laitiers pour une meilleure production laitière.
- Assurer une maitrise parfaite de la gestion Zootechnique des troupeaux par le suivi rigoureux d’un cheptel laitier clairement identifié, et par la généralisation du contrôle laitier pour le suivi de la production laitière.
- Assurer un effectif suffisant de productrices de lait de haute qualité génétique et garantir leurs renouvellements.
- Assurer la formation adéquate des différents intervenants pour une meilleure prise en charge de la filière lait et de veiller à une bonne circulation des informations.
b). Au niveau des structures décentralisées, Renforcement du réseau actuel
d’appui aux élevages laitiers :
Au niveau décentralisé et sous la coordination de cette Direction, les Groupes d’Appui aux Eleveurs Laitiers, constituent le prolongement des activités d’accompagnement technique à la filière, axé sur des missions d’appui-conseil et initié dans le cadre du projet de coopération pour développement de la filière laitière en Algérie.
ð Les enjeux des missions d’appui-conseil au sein de l’office :
Consolider la sécurité alimentaire.
Réduire la facture des importations
La mise en place et le développement d’une filière intégrée par une mise en synergie des différents acteurs.
ð Les objectifs spécifiques de l’encadrement de proximité par le biais des Groupes d’appui de l’ONIL :
La multiplication, à terme, des effectifs en vaches laitières des fermes suivies.
L’augmentation de la production moyenne par vache laitière de ces fermes de 50 % à 100% à moyen terme.
L’augmentation des rendements par vache laitière.
L’accroissement des effectifs bovin laitiers
L’accroissement de la production laitière sur les wilayas pilotes.
- c) Extension du réseau de suivi des élevages sur (10) nouvelles wilayas :
La duplication des acquis des activités d’appui-conseil sur de nouvelles wilayas, pourras concerner les zones aux potentiels avérés, jouissant de marges de progression conséquentes et devant constituer à terme des zones pilotes modèles, chacune dans sa spécificité territoriale et agro-écologique.
Le choix des zones récipiendaire de ce programme d’accompagnement technique portera sur les onze wilayas du groupe 01 citées ci-dessous, selon la classification des zones potentielles citées précédemment (dont la wilaya de Souk Ahras déjà prise en charge dans le dispositif ONIL), ces bassins laitiers qui fournissent actuellement un volume de l’ordre de 45 % de la production laitière nationale et disposent de 44% des vaches laitières du pays, elles totalisent 51 % des effectifs bovin laitier dit moderne.
les bassins laitiers de la zone 01 concernés par la première phase
ð Tableau récapitulatif : Classement des wilayas selon les niveaux de production et leurs effectifs bovins laitiers
N° Ordre | WILAYA | Production de lait (103 Litres) | VL B.L.M | Total V L |
1 | SETIF |
287 325 |
25 787 |
77 138 |
2 | TIZI-OUZOU |
178 785 |
22 135 |
40 719 |
3 | SIDI BEL ABBES |
167 178 |
13 146 |
21 558 |
4 | SKIKDA |
145 967 |
15 040 |
82 181 |
5 | MILA |
132 332 |
18 950 |
42 585 |
6 | BATNA |
127 092 |
19 458 |
33 480 |
7 | MEDEA |
114 309 |
9 954 |
29 115 |
8 | SOUK-AHRAS |
112 180 |
8 166 |
25 906 |
9 | TIARET |
110 755 |
9 500 |
26 850 |
10 | TLEMCEN |
109 760 |
11 260 |
24 160 |
11 |
OUM EL BOUAGHI |
102 688 |
5 451 |
19 800 |
Total 11 wilaya |
1 588 372 |
158 847 |
423 492 |
|
Taux par rapport national |
45% |
51% |
44% |
|
total National |
3 521 210 |
310 122 |
971 663 |
Nb : Classement réalisé sur la base des données du bilan de production de l’année 2017.
IV CONCLUSIONS
la méthodologie d’approche pour le développement de la production laitière préconisée par l’ONIL vise dans un premier lieu les bassins laitiers les plus potentielles par souci d’efficacité afin d’atteindre les meilleurs résultats possible avec le minimum de moyens à mettre en place , l’optimisation des autres potentialités du pays n’est pas exclu et la généralisation progressive de la démarche d’appui conseil de proximité à toutes les zones qui disposeraient d’un potentiel valorisable restera objectif à réaliser qui dépendra des moyens humains et financier qui pourront être engagés .
L’encadrement de proximité est une condition sine qua non pour restructurer la filière et lui assurer un développement durable, la mission n’est pas aisée et nécessiteraient des efforts considérables, de la continuité et de la persévérance de la part de tous les intervenants dans la filière pour relever le défi.
Cette démarche qui s’appui sur un bon diagnostic des forces et des faiblesses de la filière basé sur des données réelles de terrain, vise à valoriser au minimum les potentiels de production des systèmes semi intensif et intensif (BLM) pour doubler leurs niveaux de production et produire un volume supplémentaire de 1,5 Milliards de litres dans (05) cinq ans.
Elle vise aussi à protéger les systèmes extensifs d’élevages et protéger cette source de revenu et à favoriser l’émergence du système intensif de production du type grande ferme intégrée qui pourra répondre à la totalité des besoins de la population à moyen et long terme.